DE LA MENNAIS Abbé F. « Des progrès de la révolution et de la guerre contre l’Église »
Paris, De Belin-Mandar et Devaux, 1829, in-8 (20 x 12,5 cm), xj-387 pp., relié.
Reliure basane granitée, dos lisse, pièce de titre en maroquin saumon, titre, filets, guirlandes et fleurons dorés en décor, mors et charnières usés et coupés, tranches jaunes, des rousseurs éparses.
Édition originale.
[Félicité Robert de La Mennais (1782-1854) fut une des personnalités intellectuelles les plus marquantes de la Restauration et de la monarchie de Juillet.
Ordonné prêtre en 1815, il s’affirme très vite comme l’un des défenseurs les plus actifs de la contre-révolution.
Trois dates jalonnent son itinéraire philosophique et religieux :
- 1817 : publication de son Essai sur l’indifférence en matière religieuse, qui le rendit célèbre d’un jour à l’autre ; c’est le manifeste de l’ultramontanisme et de l’intransigeantisme catholique.
- 1830 : La Mennais lance le journal l’Avenir, dont la devise Dieu et liberté affirme en manchette l’espoir de refonder la société sur l’alliance de l’Église et du peuple.
- 1834 : avec les Paroles d’un croyant qui rencontrent un immense succès, il rompt avec Rome et reporte ses espérances sur la République et la démocratie.
Trois engagements successifs, précurseurs de mouvements d’idées philosophiques et politiques appelés à traverser le siècle.
Trois systèmes de pensée fort dissemblables et qui expriment pourtant une même recherche anxieuse d’un principe d’unité. Cette exigence inspire aussi bien sa philosophie du sens commun qui oppose à Descartes et aux méfaits de l’individualisme les certitudes du consentement universel, que sa philosophie sociale qui croit avoir trouvé le fondement de la société tour à tour dans la référence au Pontife romain, à la liberté et à la souveraineté du peuple.
Le rayonnement de sa pensée a été grandement servi par une écriture ardente, une argumentation pressante, une passion polémique, qui lui ont valu, avec une très vaste audience, l’admiration des écrivains ses contemporains et qui lui assignent une place éminente dans la littérature romantique. Si La Mennais n’est plus lu aujourd’hui, sauf peut-être pour sa correspondance, les idées qu’il a semées à profusion lui ont survécu : certaines continuent d’inspirer la politique et son nom reste une référence.
Sources : Pascal TORRÈS, « Le catholicisme libéral de Lamennais », Histoire par l'image [en ligne], URL : https://histoire-image.org/etudes/catholicisme-liberal-lamennais / René Rémond de l’Académie française]
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