BOUILLE James 
« L'art en Bretagne – Conférence faite au Congrès Panceltique , à Quimper le mardi 9 Septembre 1924 »

Quimper, Éditions de « Buhez Breiz », 1924, 21 pp., broché. 

Plats tachés, coins et marges cornés, papier jaunissant. 

[Bouillé James Etienne (1894-1945). Fils d'un peintre bourguignon fixé en Bretagne, il épousa très jeune la cause nationaliste sous l'influence d'un clergé fréquenté d'abondance et surtout de François Vallée, qui l'initia à la matière celtique. Aspirant aux études d'Architecture, il fréquenta l'École Régionale des Beaux-Arts de Rennes puis, après la Grande Guerre à laquelle il prit part, un atelier préparatoire de Paris. Échaudé aux concours d'admission à l'ENSBA comme à l'École des Arts décoratifs, il regagna la Bretagne et s'y consacra d'abord aux arts appliqués – dentelle, broderie, céramique – devenant secrétaire général et conseiller artistique de la Chambre de Métiers. Il ouvrit cependant un cabinet d'architecture en 1922 à Perros-Guirec, où il conçut de nombreuses résidences particulières. Le meilleur de son œuvre réside toutefois dans l'art religieux, qu'il contribua à rénover en fondant l'Atelier breton d'art chrétien dit aussi An droellen, en compagnie notamment de Xavier de Langlais et Jules-Charles Le Bozec. La chapelle de l'Institution Saint-Joseph de Lannion, très influencée par dom Paul Bellot, est son chef-d'oeuvre, mais il faut également citer les transformations et l'extension du collège de Capostal à Rostrenen. Militant de l'Unvaniez Yaouankiz Vreiz, du parti Autonomiste puis du Parti Nationaliste Breton, président de Bleun Brug et membre actif du Comité Consultatif de Bretagne, Bouillé fut en outre un conférencier enflammé et un auteur prolixe qui publia des brochures de doctrines artistiques et différents ouvrages dont l'Habitation bretonne. Entré dans la fratrie lorsqu'elle se constitua en Unvaniez ar Seiz Breur, il la quitta dès 1931 après une violente querelle qui l'opposa à Creston] Collectif « 1923-1947 : Ar Seiz Breur – La création bretonne entre tradition et modernité »