MOLE Mathieu
"Essais de Morale et de Politique - Vie de Mathieu MOLE"
Paris, Chez H. Nicolle-Imprimerie de Mame Frères, Paris, 1809. in-8, broché, XX ff. + 248 pages + 9 pp., broché.
Couverture d'attente de papier couleur saumon de l'époque défraichie et coupée sur les charnières, pièce de titre sur le dos avec manque de papier sur les coiffes, coins et marges cornés, auréole de mouillure sur les dernières pages, quelques rousseurs éparses.
[Louis-Mathieu MOLE (1781-1855) appartenait à une grande famille de la noblesse de robe, originaire de Troyes.
En 1805, il publia ses "Essais de morale et de politique" où il défendait un gouvernement monarchique tempéré par des corps intermédiaires. Ils retinrent l'attention de Napoléon qui, soucieux de s'attacher les esprits de son temps, le nomma auditeur au Conseil d'État en février 1806. Quatre mois après son accès à l'auditorat, Molé fut promu maître des requêtes et affecté à la commission du contentieux, qui venait d'être créée.
L'année suivante, il devint préfet de la Côte d'Or, puis, en 1809, conseiller d'État. Il reçut le titre de comte et prit la direction générale des Ponts-et-Chaussées. Le 20 novembre 1813, il fut nommé ministre de la Justice.
Sous la première Restauration, il partagea l'ostracisme qui frappa beaucoup de ceux qui avaient occupé de hautes fonctions sous l'Empire. Mais il travailla au retour du roi pendant les Cent Jours. Réhabilité par Louis XVIII, il gravit les échelons d'une seconde carrière. Pair de France et conseiller d'État dès 1815, il servit la monarchie comme ministre de la Marine et des Affaires étrangères sous Louis XVIII et Louis-Philippe.
Opposé à la Deuxième République, puis au Second Empire, il se retira dans son château de Champlâtreux, où il mourut le 23 novembre 1855.
« Il fit une carrière de larbin politique, plat comme une limande devant ses maîtres et gonflé d'une venimeuse vanité pour ses subordonnés. À sa décharge, il faut dire que ses ancêtres avaient, dans l'ensemble, fait preuve d'un caractère comparable sous l'Ancien Régime. »
(Alfred Fierro, André Palluel-Guillard, Jean Tulard, Histoire et dictionnaire du Consulat et de l'Empire, Paris, Robert Laffont, 1995)
« Un jugement droit, une élocution sans relief, mais suffisante et sobre, beaucoup de tenue, de la présence d'esprit et du sang-froid, de l'habileté dans le maniement des hommes, tout ce que donne l'habitude des grandes relations, l'expérience des affaires, une politique apprise à l'école de l'Empire, et par conséquent le goût du despotisme, mais avec cela une facilité singulière à se plier au joug des circonstances, peu d'élévation dans les vues, nulle hardiesse dans l'exécution, un amour-propre inquiet et trop aisément irritable : voilà ce que M. Molé avait apporté aux affaires en qualités et en défauts. »
("Dictionnaire des parlementaires français")]
MOLE Mathieu "Essais de Morale et de Politique - Vie de Mathieu MOLE"
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