GODET Philippe
« Madame de Charrière et ses amis d’après de nombreux documents inédits (1740-1805) »
Genève, A. Jullien, 1906, in-8 (24,5 x 16 cm), xiii-519 pp. ; 447 pp., deux volumes reliés.
Reliure demi-chagrin bordeaux à coins, dos lisse, titre et tomaison doré, filets et guirlandes dorés, fers estampés à froid, coiffes légèrement frottées, têtes dorées, épidermures et bandes griffées (un peu décolorées), coins accidentés avec petit manque de cuir, couvertures et dos conservés.
Reliure signée Thierry Simier.
Portrait en frontispice, vues et fac-similés en illustration du texte.
[CHARRIÈRE Belle (1740-1805), née dans une famille de la haute noblesse néerlandaise, Belle van Zuylen, d’une vive intelligence, d’une grande curiosité intellectuelle et d’idées peu conformistes, révèle très tôt un tempérament d’écrivaine.
Ses parents ayant accepté de mettre à sa disposition les maîtres qu’elle demandait, elle possède des connaissances plus vastes que la plupart de ses contemporaines, parlant plusieurs langues, s’adonnant aux mathématiques et lisant les classiques, mais c’est en français, langue des élites cultivées de l’Europe du XVIIIe siècle, qu’elle va écrire : elle entre, à l’âge de vingt ans, en littérature avec la publication anonyme de Le Noble (1762), une satire ironique des préjugés de son milieu social.
Elle épouse, à l’âge de 30 ans, l’ancien précepteur de ses frères, Charles-Emmanuel de Charrière de Penthaz, et entame véritablement sa carrière d’écrivaine, produisant une abondante correspondance, des pamphlets, des contes, des romans, dont les plus notables sont les Lettres neuchâteloises (1783), Lettres écrites de Lausanne (1785) et Caliste (1787), des pièces de théâtre, des écrits politiques et des opéras (livrets et musique).
Reflétant son engagement politique et social, sa production des années révolutionnaires, pendant lesquelles elle a donné refuge à quelques aristocrates français à Neuchâtel, est particulièrement riche et variée.
Elle a entretenu une abondante correspondance avec l'écrivain Benjamin Constant, le diplomate Jean-Pierre de Chambrier d’Oleyres, le traducteur Ludwig Ferdinand Huber et l'éditeur Pierre-Alexandre Du Peyrou, ami fidèle de Jean-Jacques Rousseau. Elle a, par ailleurs, échangé des lettres avec ses protégées Henriette L'Hardy, Caroline de Sandoz-Rollin, Isabelle de Gélieu, qui ont servi de banc d’essai à ses idées touchant à l’éducation des femmes, laquelle constitue une thématique importante de son œuvre romanesque.
Source : Babelio]
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