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DE CARADEUX DE LA CHALOTAIS Louis-René « Compte rendu des constitutions des Jésuites, Par M. Louis-René De Caradeux de la Chalotais, Procureur-Général du Roi au Parlement de Bretagne, les 1, 3, 4, & 5 Décembre 1761, en exécution de l’Arrêt de la Cour du 17 Août précédent » - Suivi de [GRIFFET Henri] « Remarques sur un Écrit intitulé : Compte Rendu des Constitutions des Jésuites, Par M. Louis-René De Caradeux de la Chalotais, Procureur-Général du Roi au Parlement de Bretagne » - Suivi de « Lettres de M ; de *** A M ; de *** Au sujet des Remarques sur un Écrit intitulé : Compte Rendu des Constitutions des Jésuites, Par M. Louis-René De Caradeux de la Chalotais, Procureur-Général du Roi au Parlement de Bretagne »

 

Sans Lieu, sans Nom, 1762, in-12 (17 x 10,5 cm), 288 pp. ; 175 pp. ; 23 pp., relié.

 

Reliure plein veau marbré, dos à cinq nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, titre doré, caissons dorés encadrés d’un double filets et d’un fleuron, épidermures sur les plats, manque de cuir sur le premier plat, mors des plats en partie coupés, coins accidentés, coiffes émoussées, tranche rouge.

 

[Louis-René de Caradeuc de La Chalotais (1701-1785), procureur général au Parlement de Bretagne, fut un des membres les plus brillants de la pléiade des parlementaires qui, dans la seconde moitié du dix-huitième siècle, prirent en main les intérêts de l'éducation nationale.

 

Par ses deux Comptes-rendus des constitutions des Jésuites, présentés au Parlement de Bretagne, les 1er, 3, 4 et 5 décembre 1761, et 21, 22, 24 mai 1762, il provoqua et obtint la suppression de l'ordre en Bretagne (1764). L'année suivante, le Parlement ayant refusé d'enregistrer quelques édits bursaux qui attentaient aux franchises de la province, on accusa La Chalotais, qui était notoirement l'ennemi du gouverneur, le duc d'Aiguillon, d'avoir fomenté cette opposition. Il fut arrêté avec son fils, magistrat comme lui, et enfermé dans la citadelle de Saint-Malo (11 novembre 1765). Tenu au secret, il rédigea pour sa défense un mémoire daté du 15 janvier 1766, et qui se terminait ainsi : « Ecrit avec une plume faite d'un cure-dent, de l'encre faite avec de la suie de cheminée, du vinaigre et du sucre, sur du papier d'enveloppes de chocolat ». — « Malheur à toute âme sensible qui ne sent pas le frémissement de la fièvre en le lisant, disait Voltaire. Le cure-dent de La Chalotais grave pour l'immortalité. Les Parisiens sont des lâches, gémissent, souffrent et oublient tout. » L'opinion publique finit par s'émouvoir: elle se déclara hautement en faveur des prisonniers. Louis XV les rendit à la liberté, mais non à leurs fonctions. La Chalotais fut exilé à Saintes. Il ne put rentrer à Rennes et reprendre sa charge qu'en 1775, après l'avènement de Louis XVI.

 

En concluant, dans son réquisitoire du 24 mai 1762, il disait aux chambres assemblées : « Un de mes principaux objets était de vous porter à représenter à Sa Majesté combien il est important de réformer les collèges du royaume et l'éducation que reçoit la jeunesse, à la supplier d'ordonner aux universités et aux académies de dresser un plan d'études ». Le 24 mars 1763, il déposait sur le bureau de la cour un mémoire intitulé : Essai d'éducation nationale et Flan d'études pour la jeunesse. Ce mémoire est oeuvre capitale de sa vie. A peine publié, il fut traduit en hollandais (1767), en russe (1770), en allemand (1771). Diderot, Grimm, Voltaire le considéraient comme un monument de la sagesse politique de leur temps. La Chalotais lui-même ne cessa pas de réfléchir aux matières qu'il y avait traitées, et lorsqu'il mourut à Rennes, le 12 juillet 1785, il travaillait à y mettre la dernière main.

 

Henri Griffet (1698-1771), est un jésuite, littérateur, et historien français. Professeur de belles-lettres au collège Louis-le-Grand il devient prédicateur du roi de France. Une mémoire heureuse, un esprit facile, joints à beaucoup d’amour pour le travail, lui donnèrent les moyens de se livrer avec succès à plusieurs genre de littérature (livre d’histoire, sermons, livres de piété, poésies latines). Dan s l’Affaire des jésuites, il a fournit des matériaux pour l’Apologie de cette société religieuse.

 

Source : Institut Français de l’Éducation – De Feller « Dictionnaire universel ou Dictionnaire historique », Tome 6, pp. 59-60.]

DE CARADEUX DE LA CHALOTAIS  « Compte rendu des constitutions des Jésuites »

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